Après une grosse période de crise sanitaire, la vie reprend peu à peu. Une reprise économique qui frappe par ailleurs très fort avec un PIB et un taux d’emplois qui repartent à la hausse. Les Français ouvrent de nombreuses entreprises, une situation favorable pour un taux de chômage jusqu’alors très élevé. Les banques restent cependant très frileuses en matière d’emprunt et ceci d’autant plus concernant les profils les plus risqués tels que les indépendants.
La recrudescence des professions libérales
Pour la première fois, selon l’INSEE, la 4ᵉ vague de cet été n’a pas freiné le développement économique de la France. À titre de comparaison, les précédentes vagues ont systématiquement été accompagnées d’un recul significatif en matière de d’activité économique (-30 % lors de la première vague, -7 % lors de la deuxième et -6% lors de la troisième vague datant d’avril 2021). L’INSEE estime que l’économie française devrait observer un retour à la situation d’avant-crise d’ici à la fin de l’année 2021, enregistrant une hausse du PIB de 6,25 %.
Un développement qui s’explique notamment par de nombreuses entreprises naissantes, ayant vu le jour pendant les périodes de confinement. La reprise économique a été telle que certains cabinets d’experts-comptables se retrouvent submergés par la demande croissante de leurs clients en matière de recrutement. Les entreprises ont besoin de salariés et vite ! Les problématiques de ressources humaines sont donc au cœur des préoccupations des chefs d’entreprise en cette fin d’année 2021. Des préoccupations somme toute positives, compte tenu du contexte difficile par lequel sont passées de nombreuses sociétés.
Si les grosses entreprises sont aujourd’hui en pleine success story, elles n’ont cependant pas été les seules à fleurir sur le marché en cette année 2021. Les entrepreneurs en profession libérale ont, eux aussi, profité de la crise pour se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Le statut libéral, bien que très convoité, peut présenter quelques difficultés notamment lorsqu’il s’agit de contracter un crédit immobilier.
Les banques frileuses à l’égard des indépendants
Travailler en indépendant présente de nombreux avantages tels que la liberté et la possibilité de se lancer seul, avec un minimum de charges sociales à payer. Il s’agit cependant d’un statut extrêmement fragile et exigeant : l’activité peut cesser à tout moment, il n’y a pas de congés payés et la cadence de travail est souvent très élevée.
Une situation compliquée, renforcée par les difficultés à se loger. En effet, l’obtention d’un prêt immobilier peut très vite devenir un véritable casse-tête. Les banques sont très frileuses et méfiantes face à ce statut qu’elles jugent instables. Malheureusement, disposer d’un revenu élevé n’aide pas non plus les banques à se faire une idée concernant la régularité de l’entreprise. Et bien qu’il existe de nombreux types de professions libérales, les banques ont tendance à mettre tout le monde dans le même panier.
Pour pallier ce problème, certains entrepreneurs tentent de contourner les banques. Des organismes proposent ainsi aux professions libérales de contracter un prêt immobilier. Un crédit ayant pour vocation à couvrir les investissements effectués dans le cadre de la construction de l’entreprise et pour une durée allant jusqu’à 7 ans. Ce type de prêt s’adresse à toutes les professions libérales : professions de santé, les avocats, professeurs, etc.
Si d’aventure les entrepreneurs indépendants venaient à souffrir de difficultés financières, certains organismes tels que Partners Finance, proposent de procéder à des rachats de crédits. Après étude approfondie du dossier du demandeur, un regroupement des crédits pourra permettre à l’entrepreneur d’avoir une vue d’ensemble sur les frais engagés, ceci particulièrement s’il bénéficie d’un local destiné à ses activités professionnelles.
Les solutions pour bétonner son dossier
Présenter ses meilleurs bilans annuels
Pour tous ceux qui souhaitent bénéficier d’un prêt immobilier auprès d’établissements bancaires, mieux vaut se présenter au préalable avec un dossier solide et des bilans satisfaisants. Ces derniers sont bien entendu très importants pour que la banque puisse se projeter et faire confiance à l’entrepreneur. En général, le conseiller consulte les trois dernières années d’activités et parfois même le business plan lorsque l’entreprise est naissante. Grâce à ce document, la banque a alors plus de facilités à établir la future trajectoire financière de la société.
À noter que le domaine d’activité revêt également une importance capitale. Ainsi, bien que la situation de la plupart des restaurateurs se soit améliorée au cours de cette dernière année, les banques seront beaucoup plus enclines à débloquer un prêt immobilier s’il s’agit, par exemple, de projets dans le domaine du e-commerce.
Un indépendant dont les revenus sont nuls ou non-réguliers seront systématiquement vus d’un mauvais œil par les banquiers. Il est donc très important pour les entrepreneurs indépendants de pérenniser leurs revenus avant de se lancer dans un projet immobilier conséquent. Lorsque les bilans ne sont pas bons, mieux vaut reporter tous ses projets en matière de logement. Certaines sociétés ont un grand potentiel d’accroissement et obtiennent en un an le financement nécessaire pour pouvoir obtenir un prêt immobilier. Par ailleurs, l’instabilité d’un travail indépendant n’est pas facile à gérer. Au quotidien, la situation est donc beaucoup plus sereine lorsque l’on ne se trouve pas sous le joug d’un prêt à devoir rembourser.
Prévoyance et caution solidaire
Pour renforcer leur dossier, certains entrepreneurs indépendants sont tentés par la souscription à une prévoyance. Cette dernière est destinée à compléter l’assurance-maladie et survient en cas de maladie, d’accident personnel ou professionnel. Un tel contrat prévient les risques en matière de santé, mais ne protège aucunement l’entreprise face à des problématiques financières. Contrairement à l’assurance de prêt, les indemnités liées à la prévoyance sont touchées par le particulier. Les banques ne peuvent donc pas savoir si l’argent servira vraiment à rembourser le prêt.
Le mécanisme de caution similaire observe la même problématique. Si la pratique du garant est très souvent utilisée dans le cas d’un salarié lambda, cette précaution ne permet pas à l’établissement bancaire de se rassurer concernant l’irrégularité des revenus et la précarité que représente sa situation professionnelle.