Et si le français pouvait s’apprendre en pratiquant le slam ? C’est en tous les cas ce que semble penser ce collège de France qui a pu permettre aux collégiens de s’adonner au slam, une pratique mêlant écriture, poésie et art oratoire.
Les enfants découvrent le slam
Apprendre le français lorsque l’on est un enfant étranger peut passer par des cours tels que ceux enseignés à l’Institut de Français pour ne citer qu’elle. On peut aussi passer par des méthodes plus originales, telles que le slam.
C’est ce genre de méthode d’apprentissage de la langue qui a été utilisée dans ce collège, puisque les élèves ont pu découvrir le slam, en marge de leur cours de français. Divers sujets et thématiques ont pu être ainsi abordés. La famille, la guerre et la paix, le voyage, l’adolescence, la discrimination… sont autant de sujets qui ont pu être traités par les élèves de cinquième participant à ces cours de français peu commun pour des collégiens.
Mais, ces cours de slam ne se seront pas fait sans encadrements. Bien au contraire, ils ont été encadrés par un professeur de lycée, et pas n’importe quel professeur ! William Gex n’est pas un professeur comme les autres puisqu’il est également cofondateur de l’association « Alter Native Poésie » et slameur à ses heures perdues.
Des apprentis slameurs bien encadrés
William Gex avait donc pour mission de décomplexer les élèves dans un premier temps, pour les inciter à prendre la parole en public par la suite et à mettre enfin leurs écrits, leurs pensées même, à la vue de tous leurs petits camarades.
« Il a fallu leur montrer qu’ils étaient capables d’écrire, prendre des libertés avec les règles grammaticales que je m’efforce de leur apprendre », puis « insister sur l’importance de transmettre un message qui leur tenait à cœur ».
Après des exercices de déconstruction de l’écriture, était venu le temps de l’écriture même, avant la mise en parole de leurs propres écrits. La professeure de français Axelle Thomas épaulait William Gex, et leur collaboration aura, au final, été très satisfaisante.
Les collégiens partagent leurs travaux
C’est ainsi que les collégiens ont pu, grâce à de nouveaux intervenants, au nom d’Elisa Castel, professeur documentaliste, et Stéphanie Coste, responsable de la médiathèque, présenter leur projet « d’apprentis slameurs » à une classe de CM2, à l’occasion du printemps des poètes.
Un projet qui aura rencontré un franc succès puisqu’il aura donné lieu à des échanges intéressants entre des enfants d’âges différents, et qui s’avère être une véritable passerelle entre le collège et la classe primaire.