Depuis plusieurs années, la question du plastique, de son recyclage et de la pollution qu’il génère agite le débat public. La pression autour de ce problème s’est récemment aggravée avec la prise de conscience des populations devant des images de l’océan et des plages pleins de plastique. En réaction et pour relever le défi de la transition écologique, les eurodéputés ont interdit certains objets en plastique à usage unique.
Des produits facilement remplaçables
Évidemment, le Parlement européen n’a pas décidé d’interdire tous les objets en plastique. Ils sont désormais trop présents dans notre quotidien pour s’en débarrasser aussi facilement. La loi qu’ils ont votée à 571 voix contre 53 ne concerne que des objets du quotidien très facile à remplacer par des alternatives plus durables.
Parmi eux, on retrouve les pailles, les assiettes et les couverts jetables, les touillettes, les gobelets pour les machines automatiques et bien d’autres produits. Certains autres emballages en polystyrène ou en microparticules de plastiques ont également été rajoutés à la liste. Les particuliers et les industriels devront donc se tourner désormais vers des solutions biodégradables ou réutilisables. Heureusement, elles sont nombreuses et très accessibles.
Il faut continuer à recycler
Si cette décision est tout à fait louable et semble aller dans la bonne direction, il ne faudrait pas qu’elle participe à ralentir les efforts en matière de recyclage. En Europe, les pays ayant mis en place des mesures de recyclage efficaces et couvrant une large gamme de produits ne sont pas encore assez nombreux.
Certaines communes françaises sont encore très en retard et ne proposent toujours pas d’infrastructures permettant de recycler les matières organiques. Même le recyclage du carton et du plastique ne sont pas encore très efficaces, souvent à cause d’une mauvaise application du tri sélectif.
Seul le recyclage du verre reste très performant à peu près partout en Europe. Une information qui doit pousser les consommateurs à se tourner vers des solutions d’emballage plus écologique et à limiter au maximum leur consommation de plastique sous toutes ses formes.
Un gigantesque pas en avant
Si toute l’Europe n’est pas encore parfaitement au point en matière de recyclage, il ne faut pas non plus minimiser l’impact très positif de cette loi. Même si elle doit encore être approuvée par le Conseil de l’Union européenne, elle pourrait faire une grande différence en cas d’application.
Effectivement, les produits contenus dans la liste d’interdiction prévue par cette nouvelle loi représentent jusqu’à 70 % de la pollution mondiale des océans et des plages. Leur disparition de nos modes de consommation aurait donc un impact majeur sur l’écologie mondiale.